Omaïra Tapiero-Celis

Omaïra Tapiero-Celis

Doctorant.e
Pôle sociologie

omaira.tapierocelis@ehess.fr

Champs de recherche

Analyse de conversation - Ethnométhodologie - Activité en groupe - Activité en collaboration - Couple question-réponse - Interaction enseignant-élève - Contexte institutionnel.

Présentation de la thèse

Omaïra Tapiero prépare une thèse sous la direction de Michel de Fornel (LIER-FYT) sous le titre "Activités collaboratives en salle de cours".

Cette thèse porte sur les interactions entre enseignants et élèves dans une classe de maternelle et deux classes de cours préparatoire dans trois écoles publiques de Bogota (Colombie). A travers une étude empirique s’appuyant sur des enregistrements audio et vidéo, nous analysons les procédures et méthodes que les élèves en compagnie de l’enseignant.e mettent en œuvre pour différencier les activités de groupe et en collaboration en utilisant notamment des ressources langagières telles que le couple question-réponse (en particulier, de type socratique et en écho).

L’étude s’appuie sur la démarche de l’analyse de conversation d’inspiration ethnométhodologique. Une analyse à plusieurs niveaux d’organisation, notamment celui de préséquences d’ouverture organisées autour du couple question-réponse et de l’organisation thématique, peuvent démontrer que les activités collaboratives en groupe sont régies par des propriétés spécifiques qui contribuent à leur accomplissement. Au terme de notre analyse, nous voulons démontrer que ce type d'activités se distinguent entre elles: les élèves en interaction identifient par le moyen de phénomènes conversationnels les principes qui les gouvernent de sorte qu’ils peuvent distinguer le type d’activité demandée et les traits saillants de l’action située qu’ils doivent produire.

Les activités collaboratives en groupe permettent de gérer un des problèmes pratiques les plus courants en salle de cours: celui de répondre de manière précise en termes d’action située aux demandes de l’enseignant.e. En outre, elle rend visible la complexité de la gestion de l’action située de la part des élèves et le lien étroit qu’elle entretient avec le contexte institutionnel dans lequel se produit l’activité, aussi bien que le degré de connaissance approfondie que des élèves possèdent sur celui-ci.