Diego de la Calle y Díaz

Doctorant.e
Pôle Histoire

Présentation personnelle

Doctorant contractuel en histoire à l’EHESS, je suis titulaire d’un « Degré » (Bac +4) en Droit obtenu à l’Université de Salamanca (Espagne), mais j’ai toujours ressenti un profond intérêt pour la recherche académique en sciences sociales. Lors de ma troisième année d’études universitaires, j'ai eu l'opportunité d'intégrer l'institut d'Études Politiques de Bordeaux (Sciences Po Bordeaux). Cette expérience a constitué un extraordinaire apprentissage qui m’a inspiré pour rejoindre l’EHESS et réaliser un master en Sciences Humaines et Sociales (mention histoire).

Sujet et direction de thèse

La crise de l’identité communiste pendant la Transition espagnole : retour d’exil, fracture des liens sociaux et destruction des bases militantes (1973-1986). Démobilisation politique d’un quartier rebelle : Villaverde et la fin de la lutte antifranquiste, sous la co-direction de Sabina Loriga et Elodie Richard. 

Résumé du projet de thèse

Après la légalisation du PC Espagnol (avril 1977), le retour de la direction du parti en Espagne (en exil depuis 1939), fut triomphant, mais ce fut un succès de courte durée. Le démantèlement de la structure clandestine, la destruction du tissu militant, la prééminence des cadres provenant de l’exil dans les listes électorales, et, finalement, les résultats électoraux médiocres, finirent par fracturer le parti et le mener, à la fin de la transition (1975-1982), à l’insignifiance politique. Ces circonstances plongèrent dans l’oubli les décennies de lutte des milliers de militants qui avaient subi la répression de l'État et qui tentèrent de s’insérer dans la démocratie du mieux qu’ils purent.

Avec cette thèse, je prétends combler une lacune historiographique en répondant à la question suivante : Qu’est devenu le militantisme communiste pendant la transition, au moment où le parti lui-même (dans son empressement à se présenter comme un parti engagé en faveur du processus de changement politique en partie dirigé par les héritiers du régime franquiste) a ordonné le démantèlement des structures clandestines ? Comment les bases militantes ont-elles reçu les directives du parti qui insistait sur la nécessité de mettre fin à l'important processus de mobilisation qui avait débuté en 1975 ?  Se sont-elles détachées de leur identité communiste quand elles ont constaté que la « rupture démocratique » n'était pas possible ? Comment les militants clandestins sont-ils revenus à une vie ordinaire ?