Aude Laupie

Doctorant.e
Pôle sociologie

Dans la continuité de mon mémoire de M2, mon travail de thèse porte sur l’action municipale parisienne auprès des personnes installées dans les espaces publics à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, et plus spécifiquement sur la manière dont elle concilie assistance, prise en compte de l’avis des Parisien.ne.s et maintien de la tranquillité publique. 

Certaines populations installées dans les espaces publics sont considérées comme « indésirables » du fait des nuisances qu’elles sont accusées de causer : c’est le cas des personnes sans abri, et notamment, plus récemment, des campements de migrant.e.s et des consommateur.rice.s de crack. La Mairie de Paris assure auprès d’eux des interventions médico-sociales territorialisées, mais se doit également d’être attentive aux plaintes des riverain.e.s et autres usager.e.s des espaces publics. Or, les déplacements de ces populations (dans une optique de tranquillité publique) font eux-mêmes l’objet de remises en cause, par les personnes déplacées elles-mêmes et par des collectifs qui les défendent.

Cette recherche prend appui sur des méthodes ethnographiques afin de mieux appréhender les moyens trouvés par les agent.e.s municipaux.ales (travailleur.se.s sociaux.ales, policier.e.s municipaux.ales, décideur.se.s politiques) pour concilier ces différentes missions. De plus, étant donné que le fait d’accueillir les méga-événements sportifs signifie pour une ville avant tout se mettre en image, cette enquête cherche à saisir dans quelle mesure les préparatifs des Jeux peuvent exacerber les tensions préexistantes.

Cette thèse, co-dirigée par Cyril Lemieux et Édouard Gardella, fait l’objet d’une convention CIFRE avec la Mairie de Paris.