Lauriane Guillout

Lauriane Guillout

Doctorant.e
Pôle philosophie
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas

lauriane.guillout@gmail.com

Présentation

Les critiques adressées à l'écologie profonde nord-américaine conduisent généralement à abandonner l'une de ses propositions théoriques les plus fortes : instituer des droits de la nature pour résorber les coûts, aujourd'hui exorbitants, de l'asymétrie existant entre humains et non-humains. Tout en prenant cette proposition au sérieux, ce travail de recherche l'extrait néanmoins de son lieu de formulation initiale et propose une généalogie alternative des droits de la nature qui convoque l’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, la phénoménologie du second Merleau-Ponty et la philosophie politique de Lefort. Dans la mesure où ces trois œuvres de pensées sont opposées dans l'histoire des idées, la nécessité est aussi celle d'une autre généalogie intellectuelle qui retravaille le clivage traditionnellement identifié entre phénoménologie et structuralisme. Cette recherche s'assigne donc la tâche de construire un espace d'interlocution afin de recueillir les déplacements qui, réalisés à la jointure de ces courants, permettent de ne plus constituer l’opposition entre la nature et la société comme une prémisse obligée du raisonnement. Insuffisamment exploitée dans la littérature se proposant d'affronter le défi écologique, cette mise en dialogue promet un renouvellement du concept de droits de l'homme dans le sens d'une prise en charge politique de la nature.

Réalisée en co-tutelle, cette thèse de doctorat est dirigée par Bruno Karsenti (EHESS) et Jean-Yves Pranchère (ULB). Elle bénéficie d'un financement obtenu dans le cadre du projet ARC « Pourquoi Lefort compte ? ».

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