Nicolas Righi

Nicolas Righi

Doctorant.e
Pôle philosophie
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas

nicolas.righi@ac-lille.fr

Présentation

Professeur de philosophie dans l’Académie de Lille, je suis par ailleurs responsable, sous l’autorité de l’IA-IPR de philosophie de l’organisation du Plan Académique de Formation des professeurs de la discipline. J’ai également été pendant de nombreuses années co-organisateur de Citéphilo, manifestation d’expression publique de la philosophie, en tant que membre, administrateur, vice-président (2011-2015) de l’association Philolille qui organise cet événement annuel à Lille et dans sa région.

Les archives sonores et captations vidéos de la manifestation Citéphilo, depuis 2017, sont consultables ici.

C’est dans ces cadres associatifs et professionnels que j’ai eu l’occasion de mettre en œuvre des stages et séminaires de formation, un colloque académique, ainsi que des rencontres publiques, présentations d’ouvrages, tables rondes consacrées à l’épistémologie de la connaissance historique et aux usages publics de l’histoire (accueillant François Hartog ou Patrick Boucheron, mais aussi Sylvain Venayre et Philippe Artières, Annette Becker et Henry Rousso, Pierre Nora, Jean-Noël Jeanneney ou Patrick Garcia… ).

La thèse que j’ai entreprise sous la direction de Bruno Karsenti prolonge ces rencontres et lectures comme elle prolonge des études universitaires suivies parallèlement en histoire (Maîtrise d’histoire antique sous la direction de Roland Delmaire) et en philosophie (DEA-Grade Master sous la direction de Pierre Macherey) à l’université de Lille 3.

Elle porte sur les enjeux épistémologiques et politiques de l’écriture de l’histoire en France durant les trente dernières années, cherchant à dégager, éventuellement à circonscrire, un moment ouvert par la publication des Lieux de mémoire dirigés par Pierre Nora et qui, peut-être, est en train de s’achever avec l’apparition de nouveaux objets, de nouvelles approches et de nouveaux problèmes (pour reprendre la déclinaison des trois volumes de Faire de l’histoire proposée par Jacques Le Goff et Pierre Nora en 1974). Pierre Nora, en faisant des rapports entre l’histoire et la mémoire une question centrale, a dans un même mouvement orchestré un certain renouveau de l’histoire contemporaine, esquissé le diagnostic d’un nouveau rapport au temps historique et réhabilité la nation comme objet central de l’investigation des historiens, ces derniers ayant d’une certaine manière vocation à dire le national. Situer ce moment exige à la fois qu’on revienne en amont sur la rupture clairement assumée qu’il a constituée avec la période des Annales et en aval sur les récentes reconfigurations que portent de nouvelles écritures faisant droit aux histoires « mondiales » ou « connectées ». Sans doute une partie considérable des tensions perceptibles aujourd’hui dans le champ de la recherche historique peut-elle trouver des éclairages précieux dans une mise en perspective avec ces trois précédentes décennies, ainsi les réflexions sur la conscience historique et plus précisément sur ce que François Hartog a qualifié de régimes d'historicité, de même le problème de la périodisation en histoire ou des potentialités narratives qu’offre l’histoire des possibles. Autant d’enjeux qui interrogent conjointement les horizons politiques et les conditions épistémologiques du travail des historiens aujourd’hui.

Publications antérieures

"L'humanisme d'André Malraux", Le Philosophoire, 2004/2 (n° 23), p. 195-211. Consultable ici.

"L'héritage du fondateur ? L'histoire des mentalités dans l'École des « Annales »", Le Philosophoire, 2003/1 (n° 19), p. 155-174. Consultable ici.

"Un objet pour tous : la fête", Le Philosophoire, 2002/2 (n° 17), p. 149-169. Consultable ici.

Adresse professionnelle

100 rue de l'Arbre Sec
59500 DOUAI

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