Marie Galliari

Marie Galliari

Doctorant.e
Pôle sociologie
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas

marie.galliari@gmail.com

Dans le prolongement d’un premier travail de master que j’ai mené à l’EHESS au sein de la mention études politiques et sous la direction de Romain Huret, mon travail de thèse vise à interroger la manière dont se produit la frontière par le déploiement de la mutualisation des institutions nationales, en particulier celle de la douane, sous la co-direction de Romain Huret (CENA, EHESS) et Dominique Linhardt (LIER-FYT, CNRS).

En effet, alors que l’ouverture ou la fermeture des frontières peut faire débat et est traitée dans de nombreux travaux, nous nous attachons à observer, décrire, puis expliquer la coproduction frontalière par les acteurs professionnels de la douane, entre la France et les États-Unis au port du Havre.

Nous nous concentrons donc sur le dispositif particulier du « Container security initiative » de collaboration sur le contrôle de la marchandise par containers à destination des États-Unis depuis la situation locale du port du Havre.

Cette observation ethnographique auprès des douaniers, conjuguée à un corpus d’entretiens et d’archives « vives », nous permet de comprendre la situation de la mutualisation des institutions française et nord-américaine à la frontière portuaire depuis les vingt dernières années, et par l’approche historique de temps long, dans un second temps, il s’agît alors d’en expliquer son déploiement. Cette perspective historique, à un second niveau de lecture, permettra en effet de lire notre observation contemporaine comme un point du développement du rapport d’interdépendance des états-nation, selon leur processus d’évolution mutuel. Nous pourrons alors mettre en relief la production de la frontière telle qu’elle se présente dans la pratique des acteurs par un effet de gradiants.

Aussi la question frontalière est approchée dans ce travail par une lecture localisée du phénomène de globalisation du commerce maritime international, à partir de l’analyse de la mise en accord de la France, et de l’Union Européenne sur un plan plus large, avec les États-Unis, et de leurs compromis respectifs pour organiser cette mutualisation.

Notre thèse vise donc à dessiner la ligne de co-construction de la frontière par les acteurs, et la comprendre par le processus sociologique et historique d’évolution de la France, de l’Union Européenne, et des États-Unis.

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