Maëlle Partouche

Maëlle Partouche

Doctorant.e
Pôle philosophie
Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas

partouchemaelle@gmail.com

Titulaire d’un Master en Sciences sociales du politique de l’institut d’Etudes politiques de Strasbourg, je réalise ma thèse sous la co-direction de Jean-Philippe Heurtin (Université de Strasbourg) et de Danny Trom (CNRS/EHESS), grâce au financement de l’École doctorale en Sciences humaines et sociales - Perspectives européennes de l’Université de Strasbourg.

«Le sionisme comme modalité de performance de la judaïté en France et aux États-Unis. Antisémitisme, fait communautaire et espace public dans deux démocraties occidentales.»

L’une des tâches que je me donne dans mes recherches est d’observer comment l’accomplissement de la judaïté des sujets est rendue possible, ou soumise à des contraintes, dans deux espaces nationaux contrastés où la légitimité du fait communautaire dans l’espace public varie et produit, de ce fait, des principes – implicites et explicites – qui régissent le mode de fonctionnement à la fois interne au groupe et dans son rapport avec l’extérieur.

L’idée que le rapport à Israël est un opérateur analytique de ce que peut vouloir dire être juif en France et aux États-Unis repose sur une hypothèse d’analyse historique essentielle selon laquelle une rupture s’est produite après la Seconde Guerre mondiale et peut-être davantage encore en 1967 au moment de la guerre des Six-Jours.

En effet, longtemps, en France, le sionisme n’a été que marginal, en sorte qu’il était possible de performer sa judaïté sans faire référence à Israël. Pourtant, si l’on se penche aujourd’hui sur la question juive en France, on ne peut désormais plus faire l’économie de l’analyse du rapport à Israël. Que cela relève d’une autodéfinition personnelle et « spontanée » ou d’une définition assignée et « contrainte », il semble nécessaire de chercher à comprendre comment, depuis sa création en tant qu’État-nation juif, Israël est parvenu à s’imposer dans l’autodéfinition des juifs de la Diaspora. Comment, par sa seule existence, l’État d’Israël contribue-t-il à redessiner les coordonnées de ce que c’est que d’être juif ? En faisant appel aux notions de citoyenneté et d’espace public dont les formes sont façonnées par les contextes nationaux spécifiques des deux États, mon raisonnement s’appuie sur l’hypothèse d’une triangulation, d’une forme de schème qui apparaitrait entre les juifs, la société dans laquelle nous nous trouvons et la référence à Israël.

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