Type d'événement, date(s) et adresse(s)Journée(s) d'étude

Aubervilliers. 5 cours des Humanités. Campus Condorcet. Bâtiment de recherche sud. Salle 0.015.

De quoi sommes-nous faits ? Les théories de la société face à la crise du concept de nature

Journée d'étude organisée par Valentin Denis et Bastien Massé (tous deux LIER-FYT).

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De quoi sommes-nous faits ? Les théories de la société face à la crise du concept de nature

Depuis plusieurs décennies, on voit émerger de nouveaux concepts visant à désigner des acteurs que la théorie sociale et politique aurait trop souvent négligés : « non-humains », « autres qu’humains », « hybrides », « vivant(s) », « Terre », « Gaïa »... Par-delà leurs spécificités, ces concepts semblent tous faire signe vers la nécessité d’un nouveau cadre permettant de penser les problèmes afférents à la crise écologique. Ils répondent à la crise du concept de nature, souvent identifié comme un élément paradigmatique de l’Anthropocène. Parallèlement, face aux théories qui entendent dépasser ce qu’elles présentent comme un obstacle cognitif à l’écologisation des sociétés contemporaines, se font depuis peu entendre d’autres voix, de plus en plus nombreuses, qui revendiquent au contraire un usage plus réfléchi du concept de nature pour désigner une altérité faisant face à l’agir humain.

Cette journée d’étude entend interroger collectivement ces différents concepts pour évaluer leurs mérites respectifs en matière de théorie écologique. Il s’agira de confronter des critiques du concept de nature et des tentatives de réhabilitation, tout en essayant de comprendre comment, par-là leurs différences, ces analyses traduisent une même crise historique affectant toutes les sociétés. Cela impliquera du même coup de se demander comment les divers concepts envisagés, qu’il s’agisse de la nature ou des propositions alternatives, impliquent une certaine théorie de la société. La crise écologique, comme phénomène collectif touchant la société dans son ensemble, oblige à revenir sur l’unité même au sein de laquelle elle advient, et à se demander, une nouvelle fois, de quoi le social est fait. Cela nous amènera à interroger du même coup la manière dont le point de vue écologique bouscule les concepts de la philosophie politique moderne, et à nous demander comment cette crise conduit à une reformulation des exigences de justice qui s’expriment dans les sociétés contemporaines.

Programme

Accueil (9h30-9h45)

I. Valentin Denis & Bastien Massé (LIER-FYT, EHESS) – Introduction (9h45)

II. Alternatives au concept de nature (10h15)

1. Patrice Maniglier (HAR, Université Paris-Nanterre) – Terrestrialité et socialité : deux conceptions du commun (10h15)

2. Sébastien Dutreuil (Centre Giles Gaston Granger, CNRS) – Gaïa, une alternative à la nature moderne ? (11h)

Pause-café (11h45-12h)

3. Sophie Gosselin (Université de Tours) – Du contrat social au corps-territoire : vers l’émergence d’institutions interspécifiques (12h)

Pause déjeuner (12h45-14h)

III. Naturalismes réflexifs (14h)

1. Léa Barbisan (Sorbonne Université) – le concept de nature de la Théorie critique : quelle pertinence aujourd’hui ? (14h)

2. Pierre-François Mouraud (LIER-FYT, EHESS) – quelle nature pour l’individu intégré ? Le naturalisme pragmatique comme enquête sur les conditions de l’action sociale (14h45)

Pause-café (15h30-15h45)

3. Cannelle Gignoux (LLCP, Université Paris-8/Centre Marc Bloch) – Entre dénaturalisation et renaturalisation : le concept de nature chez Alfred Schmidt (15h45)

IV. Table ronde interdisciplinaire (16h30-17h30) : Béatrice Cointe (CSI, École des Mines), Catherine Larrère (Université Paris-1), Grégory Quenet (CHCSC, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines)

V. Discussion générale (17h30-18h30)

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